Dix-huit juin 2020.
Une ombre, haute et sombre, se penche et nous regarde, nous interroge : “Je me suis toujours fait une certaine idée de la France, qu’en avez-vous fait ?”
De la France bâtie sur une cinquième république de contradictions pourtant si résiliente au sein de laquelle :
– Un développement économique appuyé sur la liberté d’entreprendre de chacun se reflète dans le miroir d’un état fort
– Des services publics garants de l’accès à la santé pour tous, permettant l’ascension sociale par l’éducation publique, côtoient la palette complète des classes sociales
– Des grands programmes d’état dans les domaines des transports, de l’énergie, de l’armement fédèrent des entreprises privées catalysées par   le génie français
– Une agriculture diversifiée assure la sécurité alimentaire du pays comme les productions d’excellence et la diversité des paysages
– Une industrie de pointe se niche au creux des bocages, des vallées, des rivages préservés

Qu’avons-nous à répondre aujourd’hui ?
Que nos villes sont devenues des espaces sauvages dans les quartiers desquels survivre peut-être un exploit ?
Que notre système éducatif, au-delà de sa médiocrité, est la plus grande usine à fabriquer des inégalités ?
Que nos grandes ambitions nationales sont que des couples homosexuels puissent acheter des enfants ?
Que nos entreprises, étreintes par la loi du profit aveugle et la pesanteur de nos administrations et de notre fiscalité, sont parties dans des dictatures où la main d’œuvre coûte moins cher que chez nous ?
Que l’Europe est devenue un supermarché sans âme ?
Que notre armée n’est plus qu’une relique équipée et dirigée par l’Amérique ?
Que notre liberté s’érode petit à petit, attaquée par les lourdes vagues de lois bien-pensantes sensées nous éviter de faire le tri entre le vrai et le faux, le beau et l’abject ?

Il y a quatre-vingts ans, la France affaiblie et encore meurtrie par la terrible guerre de 14-18 a baissé la garde et perdu la bataille après avoir choisi successivement la voie du déshonneur puis celle du conflit subi.
Son honneur, sa grandeur, son histoire n’ont tenu qu’à une rencontre : celle d’un peuple courageux avec un général de brigade à titre temporaire.
Aujourd’hui, le temps d’un nouveau réveil de ce peuple courageux est venu.
Il est venu car le peuple de France le doit à la France, à son histoire, à tous ceux qui sont morts pour Elle, aux martyrs qui se sont sacrifiés.
Nous n’avons pas moralement le droit de détourner le regard et dire qu’on n’y est pour rien.
Le pouvoir est entre nos mains et il est un outil magnifique s’il est au service d’une nation pétrie de démocratie, de sens du dialogue, fût-il contradictoire et animé, et de fraternité.
La France, asphyxiée par la pensée aplanie d’élites et de médias stérilisés, a besoin de démocratie, d’idées, de dialogue. Partout.
Le 18 juin 2020, quatre-vingts ans après, Avenir Dialogue et Démocratie affirme sa volonté profonde, fervente, résolue, de promouvoir le dialogue démocratique auquel chacun doit participer pour affronter et résoudre les grandes questions qui se posent à la France.
Ce sont les talents de tous les Français qui permettront de rendre la France au monde.

L’ombre qui s’est penchée sur nous, se redressera alors lentement et la lumière nous sera rendue.