Si le message ci-dessous ne s’affiche pas correctement, La Lettre d’ADD N°3 de Nov. 2021

ADD – Avenir Dialogue et Démocratie est une association qui a pour objet de réunir celles et ceux qui par leur réflexion et leur action sont résolus à s’engager pour un idéal républicain de liberté, de responsabilité, de solidarité et de progrès fondés sur les « valeurs du gaullisme »et sur les principes d’une démocratie de proximité et de partage. Objectif d’ADD – Avenir Dialogue et Démocratie est de promouvoir l’engagement des citoyens sur les sujets de société et de renforcer le lien avec les élus.

L’INFORMATION AU PLUS PRÈS DES ADHÉRENTS

L’ÉDITO…

Le Mot du Conseil

Des actions et non des mots…
Cela vaut pour tous !

D‘un côté, les partis politiques, désormais tout à la fois délibérément sourds aux volontés de leurs sympathisants, et non écoutés sur leurs sujets n’intéressant qu’eux.

De l’autre, des citoyens basiques, au nombre desquels nous figurons, qui n’arrêtons pas de râler, en contribuant ainsi à ce que l’on dénonce.

Et si nous parvenions à nous accorder, sérieusement, sur les destinations communes, avant de nous étriller sur le prix des billets ?!

Utopie ? Peut-être, et malheureusement encore, sûrement !

Les partis feront donc ce qu’ils voudront, ce qu’ils pourront…

Pour notre part, arrêtons, au moins pour un temps, de ramer pour des capitaines d’un seul bateau sans sextants à bord.
Disons ce que nous avons à dire, et, plus encore, faisons ce que nous avons à faire, de manière responsable, indépendante, autonome.

Certains d’entre nous travaillent à l’élaboration d’un projet concret, inscrit dans le thème transversal, ne pouvant faire qu’unité, du développement durable; rejoignez-les.

L’environnement du projet est abordé ci-dessous, en l’excellent article 2 du “vous avez la parole”.

Cessons donc de “courir derrière les autres”, quels qu’ils soient, et avançons, en constatant qui suivra… et sera dès lors le bienvenu, d’où qu’il vienne !

Nos légitimes sensibilités respectives doivent s’effacer derrière nos valeurs communes, pour servir le seul intérêt qui vaille, celui des Français, et de LA FRANCE.

Hervé LE GALL
  Président d’ADD


Merci !…

  Merci à ceux qui eurent amabilité et courage de réagir à notre message du 5 courant, sur le thème de la désespérante situation de LA FRANCE…

Vos réactions, plus nombreuses et favorables que jamais, témoignent de l’analogie de nos perceptions, et nourrissent notre motivation.

Soyez-en remerciés… et soyez demain plus nombreux.

Votre Conseil d’Administration.

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VOUS AVEZ LA PAROLE

L’affaire des sous-marins.
Un moment de vérité ?  de  Charley BALTZER

 Pourquoi un article de plus sur ce sujet ?  Parce qu’au-delà du camouflet reçu, cette affaire constitue, un moment de vérité, un marqueur de la dangerosité du monde et une interrogation sur les atouts et faiblesses de notre pays dans ce jeu géopolitique complexe de la zone indopacifique.

  Pour me forger une opinion, j’ai lu de nombreux articles français mais aussi américains et australiens. Pour bien comprendre l’articulation entre les différents sujets soulevés dans cette affaire, je les aborde successivement sous une forme interrogative et succincte pour disposer à la fin d’une vision globale.

Quelles sont les raisons ayant conduit le gouvernement australien à dénoncer le contrat conclu avec la France, 5 ans après qu’il ait été signé?

   Pour des raisons principalement d’ordre géostratégique qui tiennent au recentrage de l’administration américaine sur la zone indopacifique au détriment de la relation transatlantique.

  L’alliance de sécurité conclue entre les Etats Unis, le Royaume Uni et l’Australie (AUKUS), participe à la politique d’endiguement de la Chine voulue par les Etats Unis.  Elle vise à établir un cordon sanitaire d’états asiatiques et du Sud Pacifique liés par des alliances de sécurité pour répondre à la menace que constitue la croissance rapide et continue de l’appareil militaire chinois et son attitude jugée de plus en plus agressive, notamment à l’égard de Taiwan.

 Dans ce contexte, l’Australie longtemps anti-nucléaire, peuplée de 26 millions d’habitants, considère aujourd’hui que sa sécurité sera mieux assurée par cette alliance qu’elle ne le serait en restant seule avec une flotte de patrouille, plutôt qu’une flotte de grand large pouvant intervenir durablement loin de ses bases.

Le choix de sous-marins nucléaires de préférence à la solution diesel électrique est très engageant pour l’Australie et comporte de nombreuses conséquences.

   A ce jour, les nations possédant l’arme et la technologie nucléaire s’interdisaient l’exportation de matériels sensibles ouvrant la voie à l’arme atomique. L’alliance conclue avec l’Australie rompt cet accord tacite et peut servir de prétexte à d’autres pays nucléarisés pour faire de même avec leur(s) allié(s). 

La France n’a jamais répondu positivement aux approches de l’Inde pour les aider à se doter de sous-marins à propulsion nucléaire. Qu’en sera-t-il demain avec le précédent de l’AUKUS ?

 L’Australie ne possède actuellement pas la compétence technique pour assurer les phases : entretien, réparation,   …/…

(suite de l’article)

fourniture de matière fissible, traitement des déchets. Soit les Australiens acquièrent en interne les connaissances nécessaires, soit elle ne sera qu’une base de support pour le complexe militaro industriel américain.

 En tout état de cause cela entrainera un surcoût important et un report annoncé de livraison des sous-marins à 2040

  Ajoutons que dans une logique d’alliance, la flotte australienne agira en concertation ou subordination avec des alliés pour participer de concert à la sécurité du transport maritime et au respect des zones maritimes des pays de la région.

  L’alliance AUKUS engage donc durablement l’Australie au prix d’une perte certaine de son indépendance dans le domaine militaire et diplomatique. Mais avait-elle le choix ?

La France, elle aussi, a des intérêts à défendre dans la zone indopacifique. Lesquels et avec quels moyens ?

  La France est, derrière les Etats Unis, et devant l’Australie, le deuxième pays au monde par la surface de son domaine maritime ou ZEE (zone d’exclusivité économique) avec environ 10 millions Km2. Elle dispose, grâce à ses territoires d’outre-mer, d’un accès au 3 principaux océans. Avec la Polynésie Française et la Nouvelle Calédonie près de 90 % de la zone maritime Française se trouve dans le Pacifique.

 Face à ces étendues, les capacités de la Marine nationale sont jugées insuffisantes pour surveiller et protéger le domaine maritime français et notamment dans le Pacifique. Si la France, grâce à un effort continu depuis 60 ans possède un outil industriel de premier ordre, sa Marine n’est pas proportionnée à sa zone maritime.

  Avec en 2020 un budget militaire de 1,86 % du PIB devant atteindre 2 % dans les prochaines années si la loi de programmation militaire 2019/2025 est respectée, la France dispose d’une panoplie complète de défense mais limitée dans ses moyens à des conflits courts et dans un espace limité. Aussi, sauf à augmenter encore sensiblement son budget militaire, la France, poursuit et cherche à accroître les partenariats industriels d’avec d’autres Pays européen dont principalement l’Allemagne pour mutualiser les coûts d’investissement.

Peut-on considérer que le soutien des pays de l’Union Européenne a manqué à la France dans son différend avec les alliés de l’AUKUS ?

 La presse française a jugé le soutien apporté par les pays de l’Union européenne et prend en considération pour souligner la vacuité d’une défense européenne. Cette conclusion parait hâtive puisque le différend avec l’AUKUS concernait exclusivement la France et pas les pays de la Communauté européenne dont certains étaient d’ailleurs en concurrence avec nous dans l’appel d’offres lancé par l’Australie. Par ailleurs, seule la France est présente en zone indopacifique. Ce procès en infidélité parait exagéré.. …/…

suite de l’article)

En revanche, on peut légitimement qualifier de duplicité et trahison l’attitude des pays de l’Alliance à l’égard de la France. Ça relativise beaucoup la sincérité des postures empathiques et des bonnes paroles officielles entre « alliés ». Ça doit nous rappeler que les Etats sont d’abord guidés par leur intérêt ; la morale et les bonnes manières étant, comme la parole donnée à l’homme, là pour cacher sa pensée.

  Il ne sert à rien de se plaindre; il faut mieux tirer toutes les conséquences de cette affaire qui confirme la priorité donnée par les Etats Unis aux Pays de l’anglo-sphère. N’étant pas invités à la table, quelle leçon pouvons-nous en tirer sur un plan militaire ?

Indépendance nationale ou défense européenne ?

  La sortie de l’OTAN et l’isolement qui s’en suivrait, pourrait entamer également notre capacité d’entraînement des pays de l’Union Européenne vers une défense européenne, même si celle-ci est actuellement plus virtuelle que réelle. Il ne faut pas injurier l’avenir.

 S’en remettre exclusivement à des organisations collectives pour sa défense et partager son savoir-faire industriel avec d’autres pays, comme l’Allemagne affectée de strabisme entre l’OTAN et la défense européenne est tout aussi dangereux.

 Pour concilier l’indépendance nationale et la défense européenne comme perspective, il nous faut d’abord renforcer notre propre puissance militaire et surtout ne pas décrocher technologiquement, ce qui suppose le maintien d’un outil industriel de pointe.

  Pour augmenter nos capacités et leur modernisation permanente, il faut accepter une croissance significative du budget consacré à la Défense.

 Une armée puissante est un préalable pour négocier en meilleure position toutes les options possibles qui s’offrent à nous et garantir en tout état de cause notre indépendance et notre protection dans un monde où se lèvent de nombreuses menaces.

ÉNERGIE ET CLIMAT 
LES ENJEUX POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
de Christian GUÉRITTE Ingénieur et économiste

L’humanité se trouve face à un défi complexe : le changement climatique lié à la croissance de la consommation d’énergie.

Il est important de revenir sur les concepts de base qui sont à l’origine de cette situation : 

  • Malgré les soucis qu’elle pose aujourd’hui, la molécule carbone (et son corollaire le CO2) est essentielle pour la vie de chacun d’entre nous. Elle intervient dans le phénomène de la photosynthèse, dans le processus de fonctionnement du corps humain par la respiration et l’apport en énergie de celui-ci, et dans le processus de fermentation des matières organiques.
  • Sa production est aussi la conséquence de l’utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) qui ont contribué au développement économique mondial jusqu’à ce jour. En effet, il s’agit là d’un processus de combustion et lorsqu’on brûle des énergies fossiles, on produit du CO2.
  • Grâce à l’énergie du soleil arrivant sur terre et au rayonnement réémis par la terre, il existe un effet de serre naturel qui permet la vie sur terre, grâce à une température moyenne de 15°C.
  • Depuis la révolution industrielle, en raison de la croissance démographique et économique, les activités humaines ont accru la teneur en CO2 de l’atmosphère (de 280 ppm à plus de 400 ppm – ppm: parties par million, 400 ppm = 0,04%) et contribué à augmenter cet effet de serre, ce qui conduit à une augmentation de la température moyenne sur terre.
  • Enfin, notons que la consommation d’énergie primaire est parfaitement corrélée avec l’évolution du Produit Intérieur Brut.

Depuis les années 1800, l’humanité a émis 2100 milliards de tonnes de CO2 Energie dans l’atmosphère ; une partie est absorbée par l’écosystème, l’autre partie reste stockée. Si l’on veut satisfaire les objectifs de l’accord de Paris de 2015 (limiter la hausse de température à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle), il faut limiter les émissions futures à 500 milliards de tonnes. Il s’agit là d’un défi énorme !

Quelles solutions ?

Les scénarios de l’Agence Internationale de l’Energie proposent de modifier drastiquement le mix énergétique vers un futur décarboné.

  • En diminuant fortement l’usage des énergies fossiles qui représentent aujourd’hui 81% du mix énergétique qui totalise plus de 14 milliards de tonnes équivalent pétrole (tep) surtout le charbon,
  • En accroissant massivement les énergies renouvelables, solaire, éolien, biomasse, ……,
  • En améliorant l’efficacité énergétique des outils industriels.

En particulier, la production d’électricité décarbonée devrait s’accroître régulièrement.

Cette transition énergétique ne pourra se faire du jour au lendemain. On ne peut pas modifier rapidement des infrastructures industrielles (centrales thermiques, parcs automobiles, réseaux urbains, …) qui ont été mises en place pendant plus d’un siècle. Par ailleurs, les sujets industriels et environnementaux sont différents selon les pays de la planète alors que l’enjeu climat est mondial. …/…

(suite de l’article)

Pour atteindre l’objectif du 1,5°C, il faut ainsi atteindre le « Zéro Emission Nette» en 2050, c’est-à-dire limiter les émissions de CO2 à ce que l’ensemble des écosystèmes peuvent absorber. Pour ce faire, la combinaison de plusieurs actions concrètes doit se réaliser :

  • Faire décroître la consommation/production du charbon, du pétrole et du gaz, le gaz naturel pouvant se substituer au charbon dans une phase intermédiaire.

  • Accroître l’usage du solaire, de l’éolien, de la biomasse, tout en résolvant les problèmes liés à l’intermittence, au coût et à l’acceptabilité. L’un des aspects positifs est la réduction très importante des coûts de production du solaire et de l’éolien au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, au plan mondial, les puissances installées du solaire photovoltaïque et de l’éolien augmentent chacune plus de 700 GW alors qu’elles sont inférieures à 50 GW en 2005.

  • Renforcer le rôle de l’énergie nucléaire (400 GW de puissance installée dans le monde en 2020) qui peut produire, sans problème d’intermittence, beaucoup d’énergie électrique à partir d’une faible masse de matière première, de faible occupation au sol et qui n’émet que très peu de CO2. Le développement des SMR (Small Modular Reactors – petits réacteurs modulaires) de capacité 5 fois moindre que les EPR type Flamanville est à l’ordre du jour. En effet, le pari des énergies renouvelables ne pourra être gagné sans le nucléaire.
  • Améliorer, optimiser l’efficacité énergétique.
  • Poursuivre le développement des technologies nouvelles appliquées au transport et à la mobilité : utilisation de l’hydrogène, piles à combustible, nouveaux réseaux de stations de recharge, pour lesquelles les freins techniques et économiques doivent être levés.
  • Développer les technologies de capture et stockage du CO2
  • Travailler sur la reforestation.

En conclusion, réussir la transition énergétique qui demandera des investissements considérables, en contrôlant l’enjeu climatique est, pour les trente ans à venir, un défi majeur pour l’humanité qui concerne en vérité tous les acteurs : les gouvernements, les entreprises, et les citoyens.

(Illustrations fournies par Christian GUÉRITTE)

“Droit de réponse” 

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