III : La politique de la municipalité de Rambouillet s’intéresse-t-elle aux circuits courts pour les cantines ?

Pour l’ensemble du Sud Yvelines, le nombre de repas servis en milieu scolaire (écoles, collèges, lycées) s’élève à 2,2 millions par an. Ce chiffre souligne le potentiel économique que représente la restauration scolaire si les collectivités territoriales traduisent leur volonté d’un approvisionnement davantage dirigé au bénéfice des producteurs locaux. C’est un des enjeux du Projet Alimentaire Territoriale du Sud Yvelines.

Qu’en est-il pour la ville de Rambouillet ?

La Commune sert indirectement 2100 repas/jour dont 1800 dans les cantines des écoles primaires et 300 repas/jour toute l’année dans les EHPAD (Etablissements d’Hébergement de Personnes Agées Dépendantes), soit environ 400 000 repas par an.

Tout un corpus législatif et réglementaire encadre cette activité pour garantir l’hygiène sanitaire à laquelle s’est ajoutée, depuis quelques années, l’émergence de préoccupations plus sociétales comme l’anti-gaspillage, la qualité des produits consommés, le grammage, la valeur nutritionnelle ainsi que la place laissée aux végétariens.

La loi Egalim d’Octobre 2018 fixe notamment pour objectif qu’à partir de 2022 au moins 50 % des produits consommés en restauration collective soient de qualité et durables c’est-à-dire produits dans un rayon de moins de 160 km ou labélisés et issus pour au moins 20 % de l’agriculture biologique.

A l’occasion de l’appel d’offres lancé récemment pour le renouvellement du délégataire, la Commune a été plus loin que la Loi Egalim en fixant à au moins 60% la part des produits de qualité et durables dont au moins 30 % de bio et, nouveauté, en tendant vers au moins 15 % issus de producteurs recensés dans le PAT ( Plan Alimentaire Territorial ) du Sud Yvelines.

Ce choix de produits de qualité entraîne évidemment un renchérissement des coûts. Pour compenser, la Commune va passer d’une inscription à la cantine du matin pour le midi à un engagement des parents sur une quinzaine. Cette programmation anticipée devrait permettre de réduire le gaspillage et donc les coûts.

Un chantier est également ouvert pour mutualiser la cuisine centrale avec les autres communes volontaires de la communauté d’agglomération Rambouillet Territoires.

Au total, l’obligation que s’impose la Commune de recourir pour partie aux producteurs locaux participe à la consolidation des filières locales.