- Votre lettre de mars écoulé “Le Gaullisme face aux crises” a fait l’unanimité dans nos rangs, au plan de
ses principes.
L’appel au mouvement, à l’audace, à une sortie du sommeil… Bravo !
Comment pourrions ne pas partager cet appel au dépassement, nous qui vous les réclamons depuis des
années, sans plus avoir été entendus que notre parlement aujourd’hui ne l’est ?!
La belle “verticalité inversée”, Monsieur Le Président, ne peut être (logiquement) réclamée que si l’on
sait se l’imposer à soi-même.
Au-delà peut-être même de l’essentielle capacité à écouter les autres, seule celle consistant par ailleurs à
accorder les mots avec les actes peut générer confiance et adhésion.
Quel que puisse être le talent épistolaire, même si fondé sur une sincérité incontestée, les mots perdent
sens et crédit dans le désert des actes.
Quand Le Général savait réunir autour de lui, en dehors même de nos frontières, ceux qui aujourd’hui
s’y réfèrent ne savent que créer désunion au sein de l’hexagone
Quand Le Général claquait la porte d’un système politique inadapté à ses valeurs, nous nous noyons
aujourd’hui dans celui en place, faute, précisément, de respecter celles-ci
Quand Le Général incarnait une FRANCE fière de créer ce qu’elle voulait être, nous ne savons
aujourd’hui, sans avenir tracé, que gommer le passé en baissant lâchement les yeux.
Ces affirmations partagées, naturellement, Monsieur Le Président, ne constituent que des constats que
nous déplorons.
Nous vous connaissons bien, admirons ce que vous êtes, et savons que les multiples fonctions qui sont
les vôtres rendent plus que difficiles les équilibres qu’elles supposent.
Pour autant, notre haute considération à votre égard, et notre lien étroit ne nous paraissent plus justifier
un silence contraire à nos objectifs communs.
Alors oui, Monsieur Le Président, parlons moins de de Gaulle, en le trahissant de fait, et soyons dignes
de lui en agissant de droit, et plus encore de devoir.
Insurgeons nous, et imposons nous à l’inadmissible.
Comment ne pas réagir avec force contre le financement, par nous-mêmes, sur nos terres, de lieux
d’endoctrinements par nos ennemis, ridiculisant nation et Europe ?
Comment tolérer existence et démultiplication de lieux sans République, désormais ouvertement
orchestrés vers un grand remplacement via un prédicateur que nous ne savons, ni même ne voulons, pas
faire taire ?
Respecter les différences n’équivaut pas à admettre qu’il faille considérer celles des autres comme
prioritaires aux nôtres.
Comment ne pas voir le risque d’un rejet de l’inaction comme un renforcement de notre opposition ?
Comment ne pas considérer qu’il en aille de la survie même de notre Démocratie, que la surdité à la
jeunesse comme aux abstentionnistes par ailleurs fragilise ?
Comment, au-delà des urnes, ne pas anticiper les réactions violentes émanant d’un peuple souverain ni
interrogé, ni écouté, moins encore entendu ?
Anticiper prônait Le Général ! Il y a longtemps que l’on ne sait plus même gérer le présent, alors quant
à nous soucier de l’avenir !
Alors, oui encore, Monsieur Le Président, assumez les conséquences de vos volontés déclarées, Le
Général, lui, toujours, savait faire !
Sachez sortir de son effectif sommeil, avec force et talent que nous vous connaissons, votre rétrécie
famille, afin qu’elle redevienne la nôtre, celle du vrai de Gaulle, guidé par le seul intérêt national, et non
par un entassement hétéroclite d’intérêts personnels qui lui sont contraires.
Rassembler est le premier des devoirs Gaulliens, et vous y avez là (…) une ultime obligation de résultat,
conditionnant l’avenir même de La FRANCE telle qu’ensemble nous l’espérons et souhaitons y
travailler.
Quant à l’incarnation de cette FRANCE nouvelle, rebondissant sur l’illustre référence ancienne, elle sera
naturellement acquise à celui ou celle qui, avec réel dévouement et absolue sincérité, saura globalement
nous démontrer sa volonté et ses capacités à nous emmener là où nous voudrons aller ensemble; en
toute Transparence, Unité et Cohérence.
Bon courage Président, et, plus encore, bonne réussite, pour vous comme pour tous les Français.
Très respectueusement et amicalement à vous.
Le Conseil d’Administration d’Avenir Dialogue & Démocratie
Bonne lecture, espérée partagée par beaucoup. Bravo pour la lettre tout autant que par son mode de transmission.
Amities a tous, et avancons, tous, ensemble.
Hervé
Que le ton de cette réponse est péremptoire et n’engage pas à la discussion!
le texte de G.LARCHER a le mérite de nous faire rèviser nos classiques gaullistes ,mais en avions nous besoin ? Tout est donc redit mais tout reste à faire ! Restaurer la souveraineté de l’Etat devrait se traduire par un programme d’actions d’envergure pour reconstruire les missions régaliennes ; quid d’une réforme de la Justice ? est ce qu’au nom de la séparation des Pouvoirs , nos politiques vont continuer d’assister les bras ballants à la dérive de cette institution et à son appropriation par un corporatisme étriqué ? Une Justice qui ne punit pas l’assassin d’une vieille dame après 4 ans d’instruction (!!!???), qui se ridiculise dans le procès des zoulous qui ont incendié la voiture des policiers de Viry Chatillon après 5 ans de soi disant instruction ,5 ans au cours desquels les mis en cause et leurs avocats ont tout fait pour brouiller les pistes et les preuves et rendre quasi impossible ,une fois de plus, l’implication individuelle ! Cette Justice là n’est plus rendue au nom du Peuple Français ,et donc le Pouvoir Législatif doit s’emparer de la question et réformer par la Loi non seulement l’Institution Judiciaire ,mais les procèdures pénales en supprimant les procèdès dilatoires , les recours abusifs en Appel et les instructions interminables qui vident la decision judiciaire de signification; sans oublier les peines non effectuées; face à autant de lacunes, carences et dérives d’une institution majeure de notre Etat ,une grande personnalité comme G.LARCHER devrait se mettre en 1er plan pour lancer cette réforme; elle conditionne notre sécurité face à l’islamisme et la loyauté et l’engagement des forces de Police et de sécurité; si le Senat ne s’en soucie pas ,à quoi sert-il ?
Chère Joëlle,
Le ton ne me paraît être que la conséquence de la durée de l’inaction et de la volonté de ne pas tenir compte des SOS lancés, cette lettre n’en n’étant qu’un nouveau !
Puissions nous encore nous accorder, de façon parfaitement sereine et efficace, élus légitimes et citoyens acteurs, sur les solutions dont LA FRANCE et les français ont réellement besoin.
Hervé
Il serait intéressant de savoir s’il existe une étude décrivant la relation qui pourrait exister entre la “dureté du ton” employé dans une missive et la relative “lenteur (ou perçue comme telle) de l’action politique”…
Je n’en sais rien. Mais il me semble aussi que lorsque l’on produit des études, des rapports, des analyses sur les sujets “chauds” du moment, les retours et les actions politiques restent très limités (au moins en apparence). C’est un peu le syndrome “Rapport de la Cour des Comptes”…
Que faire alors? Attendre sagement? Se complaire dans une “indignation silencieuse”? Ou agir? Maladroitement peut-être mais au moins honnêtement…
Je n’ai pas la réponse idéale… Mais rester sans rien faire ne me paraît plus guère pertinent…
Les Français attendent avec une impatience croissante que les vertus essentielles qui ont marqué l’action du Général de Gaulle, le bon sens, le courage, l’intérêt supérieur de la nation, ne redeviennent les piliers d’une action politique résolue.
A trop donner des leçons d’histoire sensées faire vibrer le lecteur sans en donner le moindre exemple par leur action politique, les plus hauts responsables des Républicains n’ont réussi qu’une chose : vider le parti, dont le nombre d’adhérents s’est effondré, et perdre crédit.
Gouvernés par des arrangements de partis dignes des pires heures de la IIIème République, soit très exactement ce que le Général vouait aux gémonies, les Républicains n’entendent plus les Français, ce qui matérialise, là aussi, le lâche abandon du peuple de France par des élites évoluant dans un microcosme hors sol.
Il convient donc, lorsqu’on parle du gaullisme, de s’assurer d’un préalable essentiel : vérifier que ses propres actes sont en phase avec sa parole. Force est de reconnaître qu’ici, ça n’est pas le cas.
ADD est donc profondément fondé l’exprimer, que ça plaise ou non aux derniers survivants des Républicains.
Votre lettre est d’une élégance rare! je dirais remarquable dans sa forme, j’en ai même recopié certaines des phrases pour les conserver.
Dans son contenu, je suis plus critique. G Larcher comme vous, font parler le Général de Gaulle, pour moi cela n’a plus de sens. S’il était vivant, à plus de 100 ans, comment jugerait-il l’évolution de la société ?
C’est un défaut majeur de comprendre, d’expliquer l’histoire ou de la juger à la lumière de notre monde contemporain, c’est aussi valable dans l’autre sens : Faire parler les morts en les imaginant dans notre monde actuel ! Cela ne me paraît pas très judicieux bien que respectable.
Appuyons-nous sur les réussites en tous domaines, scientifiques, médicales, sociétales pour rétablir ou faire évoluer ce qui ne fonctionne pas. Commençons petit : des micro-expériences suivies dans le temps, petits actes menant à de grandes réformes. La critique est toujours aisée, et tout(e) seul(e), on peut en faire des milliers, les actes, en revanche, sont compliqués car il faut être plusieurs et avoir du temps….et surtout s’entendre…Et en mesurer les conséquences, ce n’est pas simple!
Depuis la fin de la guerre, les hommes et les femmes qui se sont succédés au pouvoir en France ont tous commis des erreurs énormes qui nous conduisent là où nous sommes!
Exemples : penser faire baisser les dépenses de santé en réduisant le nombre de médecins par le numerus clausus du nombre d’étudiants, 30 ans plus tard, on n’a plus assez de médecins et on va les chercher à l’étranger en les payant moins cher ? Créer une allocation APL pour aider à payer le loyer sans limiter les hausses de loyer, ou encadrer ses hausses, conclusion les propriétaires augmentent les loyers en fonction de la valeur de l’APL ? On n’a pas voulu instaurer une taxe sur les camions sur nos routes, conclusion des régions entières sont polluées et les routes abimées par une circulation intense de camions étrangers , qui ne font que traverser notre pays, parce qu’ils évitent les pays voisins, où la taxe est installée… La France toute seule, ne fera rien de grand, l’Europe est nécessaire et primordiale, que ferait la France, seule, face à la Russie, la Chine ou les USA, aujourd’hui ? Construire et renforcer l’Europe est un challenge fantastique car cette organisation est unique au monde !
Dans 10 ans ou 30 ans on ira vivre sur Mars ou avant sur la Lune et aujourd’hui, on ne sait pas gérer notre monde? Je viens d’apprendre qu’on a transformé sur Mars du dioxyde de carbone (96 % de son atmosphère) en oxygène, ce qui permettra de respirer là-bas et d’en revenir, avec ce qui s’y trouve. Alors, qu’est-ce qu’on ne sait pas faire sur terre ? Belle question.
Les hommes et femmes politiques qui veulent prendre le pouvoir en 2022 ne sont pas capables de s’entendre et définir un programme ensemble et nous, petits retraités de banlieue, nous le serions ? Avant de penser vivre sur une autre planète, essayons de réparer la nôtre. Il y a des êtres humains qui conçoivent le monde des années 2050 tandis que d’autres veulent vivre comme en 1700, 1850 ou 1960. C’est ce qui pose problème à tous, quel est notre monde idéal et en partageons-nous une même vision ?
Intellectuellement, j’aimerais y réfléchir.
Mais je n’oublie pas non plus, les très belles réalisations obtenues. Ayant beaucoup voyagé, j’apprécie toujours d’ autant plus mon retour en France. Je me dis que tout ceux qui se plaignent devraient aller vivre quelques temps en Mongolie, en Ethiopie, en Argentine, au Paraguay, en Azerbaïdjan, au Brésil, au Yémen ou encore ailleurs pour faire la différence, ça calme un peu!
Mais, on peut travailler à faire mieux encore, chez nous. Je rêve probablement.
RÉPUBLIQUE FRANCAISE
LE PRÉSIDENT
SÉNATEUR DES YVELINES
Paris, le 27 AYRIL 2021
Mesdames, Messieurs,
Conseil d’Administration
d’Avenir Dialogue & Démocratie
25 ter avenue du Général de Gaulle
78490 MÉRÉ
Je fais suite à votre courrier du 17 avril dernier dont j’ai pris connaissance
avec la plus grande attention. Je vous en remercie.
Aux interrogations dont vous me faites part et qui renvoient, entre autres,
au respect des principes de la République, je vous invite à consulter \es
liens ci-dessous renvoyant à:
– l’avis (No 450) présenté, le 16 mars dernier, par M. Stéphane Piednoir,
Sénateur, au nom de la commission de la culture, de
l’éducation et de la communication sur le projet de loi, adopté par
l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée,
confortant le respect des principes de la République:
http://www.senat.fr/rap/a20-450/a20-4501.pdf
– ainsi qu’au rapport (No 454) du 18 mars 202 1, fait au nom de la
commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage
universel, du Règlement et de l’administration générale sur le projet
de loi, adopté par l’Assemblée nationale après engagement de la
procédure accélérée, confortant le respect des principes de la
République, par Mesdan1es Jacqueline Eustache-Brinio et
Dominique Vérien, Sénatrices :
http://www.senat. frlrap/120-454-1 /120-454-11.pdf
.Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs. l’expression de mes
sentiments les meilleurs.
Signé Gérard LARCHER
PETIT L UXEMBOURG – 17, RUE DE VAUGJRARD 75006 PARIS
Tél : 01 4234 3675 – g.larcher@senat.fr
PERMANENCE YVELlNES – 7 B1S, RUE. D REYFUS 78 120 R r\MBOULLET
Tél : 01 34 83 15 92 – larcher.permanence@gmail.com